L'Anse-Saint-Jean

Une monarchie de devoir divin

19 novembre 1996


Anciennement, la monarchie française était considérée de droit divin. S'il est clair que la coutume héréditaire désignait le roi de droit, nul roi français ne pouvait devenir un roi d'exercice que s'il remplissait la condition de sa catholicité.

Aujourd'hui, la monarchie municipale de L'Anse-Saint-Jean revendique cet héritage religieux, mais le replace dans la perspective contemporaine. Elle affirme hors de tout doute son caractère chrétien qu'elle tient à lui donner même si nous vivons dans un monde complètement laïcisé. La fonction symbolique du Roi oblige à encadrer son règne dans une perspective non pas du droit divin mais du devoir divin. Cet encadrement chrétien se manifeste par les trois serments que le Roi prononcera à l'Église devant ses pairs et par son mandat, qu'il obtiendra spécifiquement du référendum.

Le Serment religieux

Le premier devoir divin du futur Roi de L'Anse-Saint-Jean sera d'être «un Roi très chrétien défenseur de Dieu et de ses églises». Ce serment originel que tout chrétien actif devrait faire dans ce monde permet de lier cette humble monarchie municipale dans la tradition de la grande monarchie française. En effet, la royauté des francs ­ puis des français ­ a toujours eu un caractère religieux qui explique tout le passé du royaume français depuis les origines de la monarchie et le baptême de Clovis (dont on fête justement les 1500 ans cette année).

Le Serment civique

Le deuxième devoir divin du futur Roi sera de «jurer allégeance sincère et fidèle au peuple anjeannois» renversant ainsi totalement le lien qui l'unit avec ses sujets. Contrairement à l'habitude, ce ne sera pas les sujets anjeannois qui prêteront serment au Roi, mais le Roi qui devra ainsi se mettre au service civique de ses sujets. Il devra les représenter et les défendre au meilleur de ses capacités et connaissances. La monarchie anjeannoise sera donc complètement assujettie au peuple qui sera réellement souverain dans sa force démocratique même.

Le Serment constitutionnel

Son troisième devoir est de "respecter l'autorité municipale du Royaume de L'Anse-Saint-Jean". Aucune ingérence du Roi ne peut être faite sur le conseil municipal qui peut gouverner comme avant la scène municipale en toute démocratie. Le Roi a un caractère symbolique et fondamental de représentation des volontés et décisions du conseil municipal.

Le Mandat référendaire

Son mandat référendaire de «promouvoir le projet Saint-Jean-du-Millénaire» l'ancre encore davantage dans son devoir divin : celui de réaliser le premier oratoire végétal dédié à notre saint patron. Dans ce sens, le Roi de L'Anse-Saint-Jean devra suivre les traces du frère André dont la foi et la persévérance ont vaincu, graduellement, les sceptiques et ont permis la réalisation de l'oratoire Saint-Joseph (l'ancien patron des Canadiens français).

Saint-Jean-Baptiste dit le précurseur fut le seul homme autre que Jésus dont la naissance ait été annoncée par l'Ange Gabriel, six mois avant celle de Jésus. Il baptisa le Seigneur dans le Jourdain annonçant ainsi le nouveau testament. Six mois après le déluge du mois de juillet, l'éventuel Roi aura la tâche référendaire de réaliser un site de pèlerinage actuel pour annoncer le prochain millénaire.

Les trois serments (religieux, civique et constitutionnel) et son mandat référendaire sont la garantie que le futur Roi, s'il est proclamé, devra répondre aux règles chrétiennes, démocratiques et municipales les plus strictes. Cette tâche hautement symbolique devra être à la hauteur de la foi et du courage des anjeannois. C'est pourquoi la tâche de Roi municipal exige un encadrement très rigoureux exprimé par les serments que le Roi devra prononcer en toute connaissance de cause.