Anciennement, la monarchie française était considérée
de droit divin. S'il est clair que la coutume héréditaire
désignait le roi de droit, nul roi français ne pouvait devenir
un roi d'exercice que s'il remplissait la condition de sa catholicité.
Aujourd'hui, la monarchie municipale de L'Anse-Saint-Jean revendique cet
héritage religieux, mais le replace dans la perspective contemporaine.
Elle affirme hors de tout doute son caractère chrétien qu'elle
tient à lui donner même si nous vivons dans un monde complètement
laïcisé. La fonction symbolique du Roi oblige à encadrer
son règne dans une perspective non pas du droit divin mais du devoir
divin. Cet encadrement chrétien se manifeste par les trois serments
que le Roi prononcera à l'Église devant ses pairs et par
son mandat, qu'il obtiendra spécifiquement du référendum.
Le Serment religieux
Le premier devoir divin du futur Roi de L'Anse-Saint-Jean sera d'être
«un Roi très chrétien défenseur de Dieu et de
ses églises». Ce serment originel que tout chrétien
actif devrait faire dans ce monde permet de lier cette humble monarchie
municipale dans la tradition de la grande monarchie française. En
effet, la royauté des francs puis des français
a toujours eu un caractère religieux qui explique tout le passé
du royaume français depuis les origines de la monarchie et le baptême
de Clovis (dont on fête justement les 1500 ans cette année).
Le Serment civique
Le deuxième devoir divin du futur Roi sera de «jurer allégeance
sincère et fidèle au peuple anjeannois» renversant
ainsi totalement le lien qui l'unit avec ses sujets. Contrairement à
l'habitude, ce ne sera pas les sujets anjeannois qui prêteront serment
au Roi, mais le Roi qui devra ainsi se mettre au service civique de ses
sujets. Il devra les représenter et les défendre au meilleur
de ses capacités et connaissances. La monarchie anjeannoise sera
donc complètement assujettie au peuple qui sera réellement
souverain dans sa force démocratique même.
Le Serment constitutionnel
Son troisième devoir est de "respecter l'autorité municipale du Royaume de L'Anse-Saint-Jean". Aucune ingérence du Roi ne peut être faite sur le conseil municipal qui peut gouverner comme avant la scène municipale en toute démocratie. Le Roi a un caractère symbolique et fondamental de représentation des volontés et décisions du conseil municipal.
Le Mandat référendaire
Son mandat référendaire de «promouvoir le projet
Saint-Jean-du-Millénaire» l'ancre encore davantage dans son
devoir divin : celui de réaliser le premier oratoire végétal
dédié à notre saint patron. Dans ce sens, le Roi de
L'Anse-Saint-Jean devra suivre les traces du frère André
dont la foi et la persévérance ont vaincu, graduellement,
les sceptiques et ont permis la réalisation de l'oratoire Saint-Joseph
(l'ancien patron des Canadiens français).
Saint-Jean-Baptiste dit le précurseur fut le seul homme autre que
Jésus dont la naissance ait été annoncée par
l'Ange Gabriel, six mois avant celle de Jésus. Il baptisa le Seigneur
dans le Jourdain annonçant ainsi le nouveau testament. Six mois
après le déluge du mois de juillet, l'éventuel Roi
aura la tâche référendaire de réaliser un site
de pèlerinage actuel pour annoncer le prochain millénaire.
Les trois serments (religieux, civique et constitutionnel) et son mandat
référendaire sont la garantie que le futur Roi, s'il est
proclamé, devra répondre aux règles chrétiennes,
démocratiques et municipales les plus strictes. Cette tâche
hautement symbolique devra être à la hauteur de la foi et
du courage des anjeannois. C'est pourquoi la tâche de Roi municipal
exige un encadrement très rigoureux exprimé par les serments
que le Roi devra prononcer en toute connaissance de cause.