Le 21 janvier 1997, le Royaume de L'Anse-Saint-Jean est né lorsque le roi municipal Denys 1er de L'Anse a été proclamé par voie référendaire. Une forte majorité, (73,9%) de la population consultée, a approuvé l'instauration de la première monarchie municipale en Amérique. La nouvelle a vite fait le tour du monde et soulevé beaucoup d'espoir.
Le but visé est d'obtenir une plus grande solidarité communautaire autour de l'idée du Royaume à l'interne et d'obtenir une visibilité nationale et internationale à l'externe. La monarchie anjeannoise devient donc un instrument permanent de développement social et économique. Le premier mandat du Roi est de trouver un million de dollars à l'extérieur pour financer le projet Saint-Jean-du-Millénaire, cet oratoire végétal en hommage à notre Saint-Patron.
Sa Majesté le Roi a été couronnée à l'église Saint-Jean-Baptiste le 24 juin dernier par le curé Raymond Larouche. Le Roi a prêté devant Dieu et son peuple les trois serments (religieux, civique et constitutionnel) qui encadrent son mandat. La monarchie anjeannoise est une innovation sociale sur plusieurs plans: nommé à vie, le Roi peut être destitué en tout temps par référendum si les sujets le veulent. Cette monarchie, franchement démocratique, n'est pas héréditaire. C'est le Roi qui a prêté serment d'allégeance au peuple et non l'inverse. Aucun privilège n'est octroyé au Roi et l'institution monarchique ne coûte rien aux citoyens. Le Roi doit respecter l'autorité municipale du Royaume. La municipalité conserve son maire et ses conseillers qui continuent de gouverner la scène municipale en toute liberté pendant que le Roi peut régner en toute quiétude. La fonction du Roi est de représenter le peuple anjeannois et d'être un instrument de développement social et communautaire.
L'instauration de la première monarchie municipale à L'Anse-Saint-Jean est un acte démocratique avant-gardiste qui a non seulement une dimension touristique et économique importante pour la région, mais également une dimension religieuse et politique nouvelle pour le Québec et le Canada. Cette monarchie a également une dimension artistique très expérimentale puisqu'elle contribue à définir un nouveau rapport Art-Vie exemplaire.